über À
Die sanfte Musik
Eines stillen
Treuen
Nur noch selten
Röte auf ihre Wangen malenden
Innigen
Hasses.
a propos de À
La douce musique
Elle est calme
Fidèle
Rarement elle colorie
Ses joues en rose
Viscérale.
De la haine.
Die sanfte Musik
Eines stillen
Treuen
Nur noch selten
Röte auf ihre Wangen malenden
Innigen
Hasses.
La douce musique
Elle est calme
Fidèle
Rarement elle colorie
Ses joues en rose
Viscérale.
De la haine.
Nicht da
Das hier ist kein Spiel.
Ziehen Sie keine Ereignis-Karte.
Gehen Sie nicht über Los.
Bleiben Sie ganz still
Stehen.
Sagen Sie
Nichts.
Das Leben schreibt nicht
Nur gute Geschichten.
Pas la
Ceci n’est pas un jeu
Ne piochez pas de carte événement
Ne passez pas par la case départ
Restez tout à fait
Calme
Ne dites
Rien.
La vie n’écrit pas que
De belles histoires.
Es ist ein Sommer
Nach dreizehn Jahren und
Ich streiche die Creme
In dein Gesicht
In dem nichts mehr ist
Wie es war
Als ich das letzte Mal
Creme in dein Gesicht strich
Irgendwo in deinen Augen
Suche ich ihn
Finde ich ihn
Den kleinen Jungen
Das Kind
Das mich zur Mutter machte.
On est en été
Treize ans après et
J’étale de la crème
Sur ton visage
Dans lequel rien n’est plus
Comme alors
Comme la dernière fois
Que j’y étalais de la crème
Quelque part dans tes yeux
Je le cherche
Je le trouve
Le petit garçon
L’enfant
Qui m’a fait mère
Sie sind, Sie bleiben
Das brave Mädchen
Freundlich, richtig
Das nicht Nein sagt
Und Lösungen findet
Pflaster aufklebt
Und Kompromisse akzeptiert
Kompromisse gar baut
Wo sie kann
Sie waren es Sie sind es
doch
Sie wollen es nicht mehr sein
Das Leben spielt anders.
Sie sind, Sie bleiben.
Vous êtes et vous restez
La fille sage
Gentille comme il faut
Qui ne dit pas Non
Qui trouve des solutions
Qui colle des pansements
Et accepte des compromis
Fabrique des compromis
Ou elle peut
Vous l’étiez Vous l’êtes
Mais
Vous ne voulez plus l’être:
La vie a d’autres règles.
Vous êtes et vous restez
Als wäre alles jung an diesem Morgen
Nur ich ich bleibe
Was ich bin
Und nehme zu
An Falten und an grauen Haaren
Die Welt um mich ist grün
Und ich ganz grau darin
Nur langsam schieben meine Knie mich vorwärts
Nur langsam koche ich Kaffee
Der langsam, nur ganz langsam
Meinen trüben Geist belebt
Und tröpfelnd meinen Körper einfärbt
In die Farben dieses jungen Morgens.
Comme si tout était jeune ce matin
Et moi seulement je reste
Ce que je suis
Prends plus de rides
Et de cheveux gris
Autour de moi, le monde est vert
Moi, je suis grise
J’avance lentement, poussant sur mes genoux
Je fais, lentement, ce même café
Qui tout lentement
Réveillera mes ternes esprits
Et goute par goute me rendra les couleurs
De ce si beau matin, de sa jeunesse.
Du hast so viel schon erlebt
So viel gelesen
So viel gearbeitet
Du bist so weit gegangen.
Du hast so viel verstanden
So viele Sprachen gesprochen
So bunte Bilder gesehen
So viel Wut gespürt
So viel Leidenschaft
Du kennst keine Angst vorm Tod
Du verstehst manches nicht
Das meiste aber gut und
Das allermeiste besser
Du kennst so viele Lieder
Und noch mehr Namen
Aus so vielen Welten.
Aber sag,
Welche Farbe hatten die Augen des Mädchens
Dem Du gerade
Auf die Füße getreten bist?
Tu as vécu tant de choses
Tellement lu
Tellement travaillé
Tu es allé si loin
As compris tant de choses
Et parlé tant de langues
Tu as vu tant d’images colorées
Senti une si grosse colère
Et une telle passion
Tu ne connais pas la peur de mourir
Tu ne comprends pas tout
Mais si bien d’autres trucs,
Tu connais mieux que la moyenne
L’essentiel, et tant de chansons
Et encore plus de noms
De tant d’univers
Mais dis,
De quelle couleur étaient les yeux de la fille
Dont tu viens
D’écraser les pieds?
Wörter
Verletzend
Wie Messer
beruhigend wie
Eine Hand auf deiner Schulter
Verwirrend
Wie Nebel nach elf
Ermüdend
Wie Winter in der Normandie
Eine Hoffnung
Eine Angst
Ein Lächeln
Ein Zögern
Drei Worte :
Ich weiß nicht.
Blessants
Comme des couteaux
Rassurants comme
Une main sur ton épaule
Intrigants
Comme du brouillard après onze heures
Fatigants
Comme l’hiver en Normandie
Un espoir
Une peur
Un sourire
Une hésitation
Trois mots:
Je sais pas
Sortir ! Silence!
Des déhanchés frénétiques devant moi,
Des basses qui martèlent mon intérieur
Jusqu’à ce qu’il veuille se renverser vers l’extérieur.
Criez
On hurle
Criez avec nous
Et ça crie
Tous les déhanchés frénétiques crient
Sur la même fréquence
Celle d’un temps passé
Que je n’ai pas vécu
C’est un grand bleu
Dont je dois émerger au plus vite.
Raus ! Ruhe!
Kreisende Becken vor mir,
Bässe die das Innere haemmern
Bis es sich nach außen kehren will.
Schreie
Brüllt es
Schreie mit uns
Und es schreit
Alle kreisenden Becken schreien
In ein und derselben Tonlage
Einer vergangenen Zeit
In der ich hier nicht gelebt habe
Es ist ein großes Blau
Aus dem ich ganz schnell auftauchen muss
« nous sommes »
Je lis
Derrière mon front
(Qui se plisse)
« ce que nous ne faisons pas »
Ou
(Mon front ne cesse pas de plisser )
Ce que nous n’avons pas fait
N’auront…
Ce que l’on nous a pris
Nous sommes
Des tombés
Des échoués
Des déchus parmi les dieux,
De ces Fossiles percés
Dont tout l’intérêt réside
Dans les trous
Plus on a plus on est humain